Comment faire prendre conscience de l’importance de la maîtrise de l’orthographe à un adolescent?
- par Sandra Fedida
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- 23 août, 2018
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En lui faisant lire sa copie!

Je m’explique : il est très difficile de relire sa copie corrigée car bien entendu, les fautes d’orthographe et de syntaxe sont soulignées et il y a donc beaucoup de “rouge”. J’ai pris le temps de taper son texte en gardant scrupuleusement les fautes ; je me suis donc pas mal fâchée avec le correcteur de mon ordinateur, mais ce dernier ne s’est pas manifesté pour un certain nombre de fautes, notamment dans des phrases un peu complexes. Ce qui confirme que rien ne remplace l’intelligence humaine!
Et bien, je n’ai guère été surprise que mon élève ait relevé seul 82% des fautes dans sa copie et les a corrigées.
Euréka! L’électrochoc a marché.
Certes, l’exercice peut paraître fastidieux, mais le but n’est-il pas la prise de conscience que connaître les règles de grammaire, de conjugaison et d’orthographe ne suffit pas et que pour se faire comprendre, il faut utiliser les bons mots (donc se méfier des homonymes!).
Ce qui est édifiant, c’est que j’ai vu naître chez mon élève une volonté nouvelle d’utiliser l’image mentale et de constater la réduction significative des fautes d’orthographe dans ses écrits dès le cours suivant car il a compris que l’essentiel c’est de se faire comprendre.

C’est la grande question que se pose les élèves mais aussi beaucoup les parents ; et c’est récurrent chez mes clients quelque soit leur classe.
Je manque de motivation, j’ai du mal à m’y mettre,flemme ! Il
traine, il n’est pas motivé...
Pourtant, il suffit parfois de mettre de la réflexion pour enclencher cette fameuse motivation. On n’attend pas d’être motivé pour se mettre en action ; c’est le piège. On a un objectif (contrôle dans quelques jours, examen, galop d’essai …) généralement avec une date d’échéance. On se met en action pour produire de la motivation .
En effet, grande partisane des « petits pas », je suggère toujours de commencer par ce qu’il y a à faire, connaître, maitriser …. Et on écrit toutes ces actions à mettre en place pour réussir son contrôle ou examen (leçon, exercices…).
La motivation n’est pas quelque chose qui se décide mais quelque chose qui se produit : le cerveau a besoin de savoir où il va et pourquoi. Or d’après les dernières études notamment en neurosciences, on constate que c’est dans le processus d’apprentissage que l’on produit de la motivation .
Encouragez vos enfants à s’y mettre sans calculer le temps, mais en discutant de ce qu’il faudrait faire dans l’idéal et laissez l’élève choisir le rythme. En instaurant une routine de travail personnel, en soutenant l’effort au quotidien en vue d’un objectif, la motivation sera croissante et ne sera bientôt plus une question.


Tout simplement parce que ce sont des injonctions et que le cerveau adolescent le comprend comme une contrainte. Et personne n’aime les contraintes !
Si vous voulez obtenir de votre enfant une plus grande implication dans son travail personnel, invitez le à vous parler de son intention vis-à-vis des devoirs par exemple et demandez lui quelle intention il va mettre pour réviser un contrôle et proposez lui de l’écrire sur un post-it.
Vous serez étonné de constater comment un changement de vocabulaire peut entrainer un véritable changement d’attitude.

En effet, certains parents peuvent en toute bonne foi considérer que leur enfant est paresseux (se) car il ne travaille pas, traine sur son téléphone, regarde des émissions débiles, fait tout au dernier moment et dont les notes sont médiocres.
Je pense qu’il y a deux catégories d’élèves : les élèves qui procrastinent, qui ont besoin d’être dans un certain état de stress avant contrôle pour s’y mettre et généralement leurs notes sont correctes ; cette attitude faisant partie de leur nature ; et il y a ceux, conscients de leurs lacunes et de la quantité de travail à fournir pour se mettre à niveau qui baissent les bras avant même de s’y mettre. Ces élèves ont déjà un discours interne négatif. Alors, petit conseil n’en rajoutez pas, cessez de leur répéter qu’ils sont paresseux mais encouragez les suffisamment pour qu’ils amorcent le premier pas.
Aucune montagne n’est infranchissable, il faut juste choisir le bon chemin pour y grimper sans se décourager.

En principe, peu d’enfants font leurs devoirs spontanément ; aussi, prenez le temps d’établir un programme avec votre enfant de ce qu’il a à faire. Comme il y aura participé, il le fera volontiers puisque vous le rendez acteur de son apprentissage.
Bien entendu, ne changez pas de programme et n’ajoutez pas de devoirs !


- Le changement est inévitable
- Prépare-toi au changement
- Anticipe le changement
- Adapte-toi rapidement
- Change
- Profite du changement
- Sois toujours prêt à repartir pour profiter pleinement de la vie

Voici quelques conseils pour vous aider à passer ce cap :
- Veillez à ne pas le “harceler” avec la sempiternelle injonction “travaille”. Il le sait, peut-être n’est-ce pas suffisant à vos yeux, mais vous allez plus l’angoisser qu’autre chose.
- C’est le moment de vous occuper de sa nutrition et limiter sa consommation de produits industriels : misez sur les fruits frais pour la vitamine C, prévoyez un goûter avec fruits secs et chocolat pour favoriser une meilleure mémorisation, cuisinez des féculents le soir. Proposez lui des vitamines, çà ne peut faire que du bien avec un effet placebo garanti.
- Expliquez lui que pour bien mémoriser il faut bien dormir et dans l’idéal vers 23 heures, afin que le cerveau optimise le travail de tri des informations.
- Ne vous énervez pas si vous le voyez “buller” devant la télé ou sur son téléphone. Il fait simplement une pause, ce qui est indispensable pour réviser des matières différentes. Pas plus de 30 à 45 minutes bien entendu.
- Montrez-lui que vous lui faites confiance ; soyez présents sans être encombrants ; racontez-lui des anecdotes sur votre propre bac , c’est une bonne façon de relativiser l’importance de cet examen.